Marque repère, Bien vu, Eco + etc. vous connaissez sûrement bien ces marques qui fleurissent tout au bas des rayons. Aujourd’hui, nous nous sommes habitués à elles comme faisant partie intégrante du paysage de nos grandes surfaces. Mais si ces marques d’enseigne ont été relativement vite acceptées par les consommateurs, les marques nationales, elles, voyaient logiquement leur arrivée d’un mauvais œil. En quelques années, les MDD sont passées pour les Marques Nationales, du statut de simple « poil à gratter » à celui de « pacman croqueur de part de marché».
Au moment des courses, il nous arrive régulièrement en tant que consommateur d’être confronté à un cruel dilemme : Marque de distributeur ou marque nationale ?
Sur un produit d’apparence similaire, nous sommes tiraillés entre la MDD avec ses prix défiant toutes concurrences et le caractère rassurant d’une marque nationale reconnue pour sa qualité.
Le doute persiste en effet quand on sait que certains distributeurs font appel à des grandes marques comme fournisseur pour alimenter leur propre gamme de produit. La seule valeur ajoutée du distributeur sur le produit étant la plupart du temps la simple apposition de son logo sur le packaging...
L’exception à cette règle est Intermarché qui est son propre producteur.
On aurait pu croire qu’avec la crise, les MDD allait ainsi grignoter énormément de part de marché. Mais non, leur progression stagne. De plus, l’effet des cartes de fidélité dont l’une des visées est de favoriser les ventes des MDD en proposant des réductions massives, s’essouffle.
Seulement, depuis quelques temps, les MDD ont adopté une tout autre stratégie. Ces dernières ne se contentent plus de copier les grandes marques mais innovent elles-même.
Il y a deux ans, Intermarché était un des premiers supermarchés à sortir vainqueur du grand prix tendances et innovations avec deux produits, le steak haché micro-ondable et des pâtes à tarte provençale et chocolat.
En 2010, on estimait qu’une innovation sur cinq était une innovation issue des MDD.
Alors, ne caricaturons, et ne diabolisons pas les distributeurs sous l’image de pressoirs à cidre écrasant les marges des producteurs, et avouons que les MDD peuvent se montrer parfois imaginatives et créatives.